Le terme de transhumanisme ne vous ai sans doute pas étranger. Vous l’associez souvent au concept d’homme-machine, de cyborg donc, donnant à l’humain la capacité d’améliorer ses capacités cognitives autant que physiques. C’est à croire que le monde de Marvel se tient devant la porte, et que de grandes entreprises de la Silicon Valley comme Google via Calico cherchent à faire entrer l’ère des héros surhumains dans notre quotidien.
La vieillesse qui exprime alors une forme de faiblesse (diminution de nos capacités mentales et corporelles) est l’un des piliers du secteur de la recherche et développement dans la Silicon Valley.
Si la question de la vieillesse ou de l’immortalité n’est pas nouvelle, qu’elle fut toujours au centre de procédé plus ou moins fantasque au cours de l’Histoire, elle reste un projet scientifique sérieux dont les découvertes récentes ont permis de réduire par exemple le nombre de maladies liées à la vieillesse.
Les cyborgs
Pour lutter contre la vieillesse (perte d’autonomie, Alzheimer, cancer, arthrite, maladies du cœur), il existe divers scénarios :
- Les nano robots: implantations de minuscules robots invisibles à l’œil nu qui viendront réparer les cellules malades.
- Les implants en 3 D: de nombreux chercheurs et opportunistes de la Silicon Valley se penchent déjà sur l’implantation d’organes imprimés en 3D pour remplacer un cœur ou un rein déficient.
- Le tout robot: c’est sans doute la part que l’on peut encore laisser à la science-fiction, mais le tout-robot fascine ou effraie. Il s’agit de remplacer au fur et à mesure les hommes par des robots, en commençant par des yeux bioniques ou des jambes robotisés pour arriver à terme à transférer notre cerveau ou notre caractère, dans une machine.
Cette obsession des biotechs est avant tout un paradis pour les investisseurs mais aussi les rêveurs. Car concrètement, rien ne tient encore la route. C’est en tout cas ce qu’expose le porte-parole francophone du transhumanisme : si nous avons réussi à allonger notre durée de vie, et que théoriquement nous sommes capables de tous vivre 120 ans, rien n’existe encore pour lutter contre toutes les maladies liées à la vieillesse, encore moins grâce à de la robotique comme les nano-robots.
La question de l’éthique
Finalement, ce qui nous fascine ou nous dérange est plus liée à la valeur que nous accordons à l’éthique : est-ce éthique de vouloir ralentir le vieillissement grâce à la technologie ?
En un sens, influencés par les films de science-fiction qui proposent une version de l’avenir plutôt macabre, nous pensons que la technologie existe pour combler un besoin égoïste, celui de ne pas se voir faiblir au fil du temps, quitte à perdre ses facultés humaines (empathie, émotions, sentiments) pour atteindre la perfection via la technologie.
Mais il faudrait pousser cette idée plus loin. Si l’homme vit plus longtemps et en meilleure santé sur cette planète, il prendra conscience de son environnement et pourrait s’investir plus intimement dans le développement durable.
La technologie a d’ores et déjà envahi notre quotidien sans que cela ne dérange, notamment dans la médecine où il est possible aujourd’hui de réduire ou de prévenir des maladies mortelles comme le cancer. Il est donc possible que la technologie nous aide à nous maintenir en vie plus longtemps mais aussi en meilleure forme. Pourquoi devrait-on lutter contre le progrès ?